En ce jeudi 10 janvier, ambiance particulière au bivouac d’Arequipa. Car, en ce quatrième jour du Dakar 2019, pilotes et copilotes disaient au revoir à leurs mécanos en priant pour que rien de fâcheux n’arrive au cours des deux jours suivants. Vous l’avez compris, l‘étape du jour entre Arequipa et Tacna était la première partie de leur étape marathon sans assistance. En cas de pépin, les équipages doivent se débrouiller eux-mêmes pour réparer. C’est donc avec une certaine prudence que les 88 autos encore en course s’élancèrent dans la spéciale de 406 km.
Niveau top-pilote, ayant gagné l’étape de la veille, Stéphane Peterhansel dut ouvrir la voie en partant avec 3 minutes d’avance sur Nasser Al-Attiyah, leader du rallye. Un bénéfice de temps qui fondit à 7 secondes après seulement 50 km, avant que le pilote qatari prenne l’avantage jusqu’à l’arrivée. Résultat, Monsieur Dakar termine second de l’étape à 1’52’’, ce qui lui permet de ravir la seconde place du général, à 8’55’’ de Nasser Al-Attiyah.
Longtemps troisième, à mi spécial, Sébastien Loeb pointait à moins de deux minutes du Toyota n°301. Puis, un petit plantage le relégua à 5 minutes, avant que le pilote alsacien finisse la spéciale sur la jante. Résultat, la Peugeot n°306 pointe à la cinquième place du jour, à 12’23’’.
Derrière monsieur Dakar, deux Mini 4-roues motrices. Dans l’ordre, Jakub Przygonski à 8’32 et Nani Roma à 8’49, respectivement troisième et quatrième de la spéciale et quatrième et troisième du général. Pour sa part, en terminant à 18’11’’ de Nasser Al-Attiyah, Yazeed Al-Rajhi rétrograda à la cinquième place du général, devant Sébastien Loeb.
Au lendemain d’une journée galère qui lui couta plus de 4 heures, Carlos Sainz n’entama pas la quatrième étape sous les meilleurs auspices. Après 50 km de spéciale, la Mini n°300 pointait déjà à plus de 10 minutes de Peterhansel. Un retard qui ne fit qu’augmenter au fil des kilomètres jusqu’à atteindre 24’44’’ à l’arrivée. Cet écart peut paraître énorme, sauf qu’il permet au pilote madrilène de se classer septième du jour, avec plus d’une minute d’avance sur son coéquipier Cyril Despres.
À l’image de Carlos Sainz, Giniel de Villiers s’arrêta plus de 40 minutes au kilomètre 63 de la spéciale. Une nouvelle galère mécanique ? Non, ayant perdu plus de 4h30 hier, le Sud-Africain jouait juste le saint-bernard pour son coéquipier Bernhard Ten Brinke qui avait arraché lé triangle de suspension de son Toyota Hilux Gazoo Racing.