David Castera avait prévenu : la sixième étape du Dakar Rallye 2024 serait l’un des moments forts de l’édition 2024. Primo car les concurrents allaient devoir sillonner sans relâche les grandes dunes de l’Empty Quarter durant 457 kilomètres. Deuzio car ce Stage 6 se courrai sur 48 heures.
Pour faire simple, les concurrents sont partis ce jeudi 11 janvier au matin et doivent s’arrêter à 16 heures (heure locale) dans l’un des six camps de base répartis le long du parcours. Là, ils passeront la nuit sous une tente avant de repartir en course le vendredi matin pour finir la spéciale. Un format qui présente un double défi. Déjà, les équipages en course ne pourront compter que sur eux en cas de réparation. Ensuite, comme ils n’auront aucun contact le soir avec leur team, ils seront donc dans l’inconnu total quant à leur classement au scratch.
Et c’est bien dommage pour eux car cette première journée du Stage 6 a réservé son lot de surprises. À commencer par l’abandon du leader du général, Mister Yazeed Al-Rajhi. En effet, le local de l’étape s’est fait surprendre au km 51. Résultat, le Toyota Hilux #201 est parti en tonneau. Par chance, le pilote saoudien et Timo Gottschalk s’en sont sortis sans dommage. On ne peut en dire autant de leur auto dont le châssis « a bougé ».
Autre fait marquant de la journée, au km 256, Stéphane Peterhansel s’est arrêté suite à une crevaison. C’est alors que « l’un des vérins de lavage de son buggy a fui. Comme nous n’avons pas de cric manuel, on ne sait pas comment on va pouvoir changer la roue. En plus, le système hydraulique étant endommagé, je n’ai plus de direction assistée et je ne sais pas comment on va s’en sortir ». Malgré ces déboires, monsieur Dakar a quant même réussi à poursuivre sa route. Mais, au point de contrôle suivant, il comptait déjà presque deux heures de retard sur la tête de course.
Côté classement, au km 398, Carlos Sainz as fait la bonne opération de cette première partie de l’étape 48H. L’Espagnol signant le meilleur temps devant Mattias Ekström, deuxième temps à plus de 4’30’’ de son coéquipier. Au passage, El Matador s’empare provisoirement des commandes du Dakar avec pratiquement 16’ d’avance sur son coéquipier Suedois. Crédité du troisième chrono, la stratégie de Sébastien Loeb de partir dans le paquet semble avoir plutôt payé. Quant à Nasser Al-Attiyah, à ce point de passage, le pilote qatari concède 24 minutes à Carlos Sainz.
Mais, rien n’est encore joué. À l’arrêt de la course, Nasser Al-Attiyah, Mattias Ekström, Guerlain Chicherit (pourtant victime du mal des dunes), Martin Prokop et Giniel de Villiers sont les seuls à passer leur nuit au point de repos F placé au km 476 de la spéciale. Ce qui présente un certain avantage pour eux. En effet, demain, ils reprendront la piste pour moins de 80 km de dunes jusqu’à l’arrivée. Avantage indirect, à la fraîche, le sable sera plus porteur pour eux que pour leurs poursuivants. Rendez-vous demain pour savoir si cette stratégie était la bonne ou pas.