Tous les équipages engagés à la 47ème édition du Dakar Rallye se souviendront longtemps de la première spéciale courue ce samedi 4 janvier autour du bivouac de Bisha. Et pour cause, suite à un bug informatique, ils se sont retrouvés privés d’une de leurs tablettes de navigation et surtout de leur système Sentinel. Se retrouvant ainsi dans l’impossibilité de prévenir les concurrents les précédant de leur intention de les doubler.
Résultat, certains ont dû « rouler dans la poussière » durant plusieurs dizaines de kilomètres, d’autres ont pris tous les risques pour dépasser. Et ce qui devait arriver arriva. Quelques pilotes, aveuglés par la poussière, se sont fait surprendre par les pièges de la piste... à l’image de Guerlain Chicherit qui a franchi la ligne de chronométrage sans capot après avoir embrassé par deux fois des arbustes en bord de piste. Pire, le pilote français dut s’arrêter pour éteindre un début d’incendie à bord de sa Mini. Malgré ces aléas de course, durant plus d’une heure, il fut crédité du meilleur chrono du jour…
Mais, la direction de course en décida finalement autrement. En effet, au cours de la journée , Seth Quintero a porté secours à Laia Sanz, victime d’un accident au volant de son Century CR6-T. Un stop-go de quelques minutes qui a poussé les commissaires à recréditer 95 secondes au temps du pilote américain du Toyota Hilux. Ce qui lui permit de rafler la victoire du jour pour 45 secondes d’avance sur Guerlain Chicherit.
Du côté des prétendants à la victoire finale, certains ont intentionnellement perdu du temps au cours de cette première journée de course. Sébastien Loeb a, par exemple, reconnu s’être volontairement immobilisé en bord de piste à quelques kilomètres de l’arrivée pour laisser passer quelques concurrents. Un arrêt volontaire qui lui fit perdre un peu plus de 12 minutes au général. Même stratégie pour Carlos Sainz qui termina la spéciale avec le 7ème temps à plus de 3 minutes ou encore Nasser Al-Attiyah qui se classa 20ème à plus de 11 minutes. Un classement qui les arrange, car il leur garantira de ne pas avoir à ouvrir la piste dimanche sur la première partie de la 48 heures chrono.
Une tactique qui fit le bonheur des pilotes moins en vue. À commencer par le benjamin de l'épreuve, Saood Variawa (19 ans) qui se classe troisième de l’étape, en devançant l’expérimenté Martin Prokop ainsi que Cristina Gutierrez (première représentante du Team Dacia)
Maintenant, rendez-vous demain pour la première partie de l’étape 48 heures.